Si vous trouviez que ça, c'était un peu cafardeux, alors attendez d'entendre cet extrait du nouvel album de David Eugene Edwards, leader des très redneck 16 Horsepower et des très gothiques Wovenhand. Je ne me rappelle pas avoir jamais entendu Edwards officier en solo sur la longueur d'un album, donc le "Hyacinth" récemment aperçu à la devanture d'un disquaire pourrait bien acter le début d'un nouveau plan de carrière pour le natif du Colorado. Musicalement, il reste fidèle à ses principes et fuit le soleil comme un bon vieux Nosferatu, toujours prêt à nous flanquer le frisson à coups de litanies lugubres. Les fans de Bauhaus et des Cramps n'auront pas fait le déplacement pour rien, et ceux d'Echo & The Bunnymen ont déjà la bave aux commissures de la lèvre inférieure.
Sur Celeste, Edwards est à son meilleur dans ses élans de country pour morts-vivants. Si la dernière saison de "Stranger Things" vous avait donné un goût de trash metal de l'upside down, imaginez la même chose en version folk. Le chanteur fait vibrer sa voix comme un grand prêtre païen en pleine séance de sacrifice, débitant une suite d'images qui convoquent aussi bien l'Ancien Testament que la mythologie grecque. Malgré la présence littérale d'un groupe du même nom, vous n'entendrez sans doute rien de plus glauque cette année. Aussi, si vous faites facilement des cauchemars, évitez d'écouter la chanson du jour juste avant d'enfiler votre pyjama.
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