Puisque le retour éclair des Beatles est à même d'animer un revival sixties tout aussi fulgurant, tâchons de nous rappeler de ces années pas si lointaines où les blogs de ce genre étaient suivis par pléthore de nerds, où l'indie rock était roi et où tout une frange de ses aficionados se gavaient de surf music torréfiée au shoegaze. Je te cite en vrac les noms très évocateurs de Best Coast, de Dirty Beaches ou encore des Dum Dum Girls, des fois que ça te rappellerait quelque chose. En tout cas, si ce champ lexical ne te fait pas immédiatement penser à un malibu tartiné de wax, c'est que de toute évidence tu n'as jamais loué "Point Break" dans un vidéo-club, écouté les Beach Boys en chemise hawaïenne ou entendu un autre des mini-succès de l'époque : Let's Go Surfing des Drums.
Vrai groupe ou one-man-band, ça n'a jamais été très clair pour moi. Mais si j'ai bien compris, le leader Jonathan Pierce a fait fuir tous ses camarades de jeu et The Drums est désormais un projet solo. Comment ledit projet a-t-il pu perdurer alors que son côté sexy est indéniablement daté ? Je l'ignore, mais j'ai été plutôt convaincu par son dernier album "Jonny", qui montre l'artiste sous des facettes moins monotones. Et je ne dis pas ça parce que, sur la pochette, il a décidé de suivre à la lettre le précepte d'Arno : « À eux je montre mon derrière ». Au-delà de l'exhibition de son fessier, le Jonny a d'autres arguments à faire valoir, entre autres ce Isolette irrésistiblement frétillant. À écouter avec sa suite I'm Still Scared pour un délire – et un nu – intégral ; tu vas prendre une claque !
Commentaires