Mea culpa. Dans les années 90, Sleater-Kinney – et plus largement le mouvement riot grrrl – ça devait quand même être un sacré big deal... mais l'ado insouciant que j'étais n'en a pas – ou n'y a pas – entendu grand-chose. N'allez pas croire que je suis antipathique aux courants féministes, c'est juste que musicalement tout ça sonnait tellement... américain. Alors que de ce côté-ci de l'Atlantique, au fond, le militantisme musical n'était pas en reste, l'esthétique léchée en plus. Le punk rock, ça va bien deux minutes mais je n'ai rien contre quelques synthés, quoi. Je revendique donc le droit de passer à côté d'un phénomène de société : c'est tout à fait pardonnable.
Cela dit, j'ai commencé à m'intéresser au plus ou moins trio d'Olympia quand il est devenu un plus ou moins duo, à savoir lors de sa récente reformation et aussi grâce à une compile de reprises assez mortelle. Si comme moi, vous abordez le nouveau single du jour en quasi néophyte, vous ne vous offusquerez donc pas d'entendre une chanson de rupture de facture classique, pour ne pas dire académique, jouée par des quinquas fringantes qui gardent tout de même une sacrée pêche et font désormais penser aux Pretenders. À l'instar de ces dernier(e)s, Sleater-Kinney pète la forme et balance une des ballades de l'année, un son tragique mais super vitaminé dont le clip nous offre en sus une superbe performance de J. Smith-Cameron.
Ce nom vous est peut-être familier et vous l'aurez d'ailleurs reconnue : il s'agit de l'actrice qui joue Gerri Kellman dans "Succession", une des meilleurs séries ever. Comment ?? Vous êtes passé(e) à côté de "Succession", ce véritable phénomène de société ? Ah oui mais ça, voyez-vous, c'est tout à fait impardonnable.
Commentaires
Etant passé du côté droits d'auteur-friendly de la force, j'ai raté toutes les dernières séries HBO. Mais ça ne perd rien pour attendre.