De ce monsieur, je ne sais absolument rien. Et en fait, je n'ai pas envie de savoir. Est-ce un vieux talent qui officie depuis deux décennies et dont j'ai entendu parler pour la première fois pendant le confinement avec l'album "No Dream" ? Est-ce un jeune chanteur qui débarque avec un savoir-faire, des codes et un organe vocal qui ne semblent pas de son âge ? Peu importe. Cette musique-là est faite par et pour des gens de l'ombre, peu enclins à jouer le jeu des apparences. Voire partisans du secret, mais plus tendance Nirvana que Mylène Farmer quoi.
Les chansons de Jeff Rosenstock sont frontales, bien produites sans être léchées... et je devrais les détester ! Pour leur côté baraki américain. Pour leurs textes limite emo. Pour leurs accents power pop et ska qui m'évoquent tant d'images repoussantes de mecs en combi bermuda-chemise-sans-manches-et-casquette-de-baseball. Et croyez-moi, j'ai pourtant été recalé douze fois de la fashion police ! Sauf qu'en fait, les chansons de Jeff sont irrésistibles. Comme Jonny Polonsky, Rosenstock possède ce superpouvoir d'écrire des titres tellement catchy qu'on se sent incapable d'y déceler la moindre faute de goût. Et puis au fond, on est tous un peu baraki.
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