C'est un gros steak qu'on s'est réservé pour cette chanson du dimanche. Pensez donc : le seul et unique Sufjan Stevens est de retour avec ce qu'il a annoncé comme un album de chansons « traditionnelles ». Entendez par là qu'un de nos songwriters préférés délaisse pour un temps les projets néo-classiques et les délires ambient faramineux pour revenir à ses propres fondamentaux, à savoir les ballades folk dans la lignée des gigantesques "Seven Swans" ou "Carrie & Lowell'. Même si ces derniers ne sont pas, à mon humble avis, ses meilleurs disques, ils sont cependant très largement sollicités par le grand public qui ne connaît pas grand-chose d'autre de la carrière de cet artiste protéiforme. Bref, le nouveau "Javelin" attendu pour octobre risque de faire un tabac.
Guitare sèche et banjo en pizzicato, c'est d'abord comme ça qu'on l'aime, notre Sufjan. Mais attention, si vous voulez du baroque, vous en aurez aussi : quand les cordes sont lâchées et que les harmonies sont aussi ciselées, on obtient un vrai mur sonore luxuriant. Et pas un gramme de guimauve là-dedans : Sufjan Stevens est juste en très grande forme et c'est magnifique à entendre. Délicate comme du Angelo de Augustine, somptueuse comme le dernier DM Stith, notre chanson du jour annonce un panard XXL à venir et confirme que notre Michiganais préféré a toujours le feu sacré. Il ne lui reste plus qu'à annoncer une tournée européenne, et on sera refait.
Commentaires
Le disque en question était particulièrement tarabiscoté et non-événementiel. Cela dit, son quintuple album m'a offert quant à lui quelques bons moments. Même si je ne le réécouterai pas demain, ça va de soi.