Il n'y a rien d'anachronique à écouter les Smashing Pumpkins en 2023. La bande à Billy Corgan a pondu, dans un temps que les moins de vingt ans ne veulent pas reconnaître, son lot de pépites indémodables. Le véritable anachronisme, c'est de continuer à écouter les nouveaux albums des Smashing Pumpkins. Là, on est sur du revival déjà nettement plus ringard. Pensez donc : "Atum" est un opéra rock (oui, comme Starmania). Un monument de mégalomanie en trois actes, une somme de 33 morceaux qui vont piocher allègrement dans la new wave et le hard chevelu, pour un résultat forcément inégal. Ça calme.
Seulement, voyez-vous, je suis plutôt client de cette passion récente que Corgan a développée pour les vieux synthés. Bon, je ne veux fâcher personne ; je n'aime pas le conflit. Certes, je suis bien forcé d'admettre que les Pumpkins sont un grand groupe du 20e siècle... et juste du 20e siècle. Passé le bug de l'an 2000, évidemment que ces gens ont sombré. Par ailleurs, on remettra à plus tard notre débat sur le thème : « Faut-il séparer l'homme de l'artiste ? » Tout le monde sait que Billy Corgan est un tyran antipathique, c'est établi. Alors, faut-il bousiller les citrouilles comme le jour après Halloween ? C'est là que je vais vous étonner.
Commentaires
Plus sérieusement, ce morceau fonctionne si on oublie que ce sont les Smashing Pumpkins. Leur héritage est trop lourd pour notre génération et on a toujours trop d'attentes. Mais si on arrive à s'en abstaire, c'est plutôt convaincant en fait...