La chanson du 5 avril : Zaho de Sagazan - Dis-Moi Que Tu M'aimes

Non, la chanson du jour n'est pas une énième relecture du tube intergalactique de Lio, mais juste un titre qui tue sur un album avec que des titres qui tuent. Zaho de Sagazan entre sans s'excuser dans la cour des grandes avec son premier Happy Meal "La Symphonie des Éclairs", qui confirme l'excellente santé d'une scène french pop sans doute à son prime. Les coups d'essai en formes de coups de maître se comptent en effet par pelletées chez mes voisines d'Outre-Quiévrain : P.R2B, Marie-Flore ou encore Blondino, où s'arrêteront ces chanteuses-bidouilleuses virtuoses qui proposent d'entrée de jeu des longs formats consistants ? Et tout ça sans repasser par la case départ, où on touche normalement les 4000 francs (oui, mon Monopoly date un peu)...

Alors voilà, j'ai essayé de résister à cette Zaho  à ne pas confondre avec une meuf chelou  mais rien n'y a fait : en voulant à tout prix éviter le panneau, genre « c'est toujours la même chose », je suis tombé dedans les deux pieds d'abord, puis le reste, et ça a fait crac-boum-hue. Oui, son flow sur Tristesse fait penser à Stromae ; oui, ses pulsions synthétiques rappellent Perez ; oui, tout de la démarche à la dégaine évoque la première et meilleure période de Christine & the Queens. Donc pour évacuer le problème des inévitables comparaisons, il suffit d'écouter Zaho de Sagazan sur un piano-voix troublant. Sans ses machines ou presque, la chanteuse séduit d'autant plus que la mélodie et l'interprétation peuvent être jugées sur pièces. Verdict ? Grande artiste.


Commentaires

Marc a dit…
J’ai raté le premier train de la hype, tant pis je prendrai le suivant. Et bon, tant qu’à avoir une unanimité de la presse, autant que le talent soit là et il est bien là. Elle arrive à une vraie sobriété et peut chanter seule, ce qui ni Christine (ou son avatar du jour) ni Angèle n’arrivent à faire. La dernière fois que j’ai ressenti ça pour une chanteuse française c’était pour Marcia Higelin
Laurent a dit…
Pas tout à fait d'accord sur le chapitre Angèle. Elle a démarré sur des piano-voix assez touchants et, de la place Flagey à l'Orangerie, elle proposait des shows solo plutôt sobres mais convaincants. C'est quand un public très jeune s'est mis à hystériser ses apparitions publiques que l'entertainment a pris le pas sur la musique et que c'est moins devenu ma tasse de thé (vu que je me sentais tout de suite moins jeune ^^).

Sinon, Sagazan est excellente. Je m'étonne juste de l'ampleur manifeste du buzz alors que Fishbach ou P.R2B n'en ont pas bénéficié à talent égal et style très comparable.
BENOIT a dit…
Aie ! Fort ! La voix claire, en murmure comme en cris, ...en confidence !
En plein dans le mille ! Je suis eu !