La chanson du 16 avril : Cali - Ils Sont Venus la Chercher

Incorrigible romantique, Cali continue inlassablement de chanter des mots simples avec une passion de grand dadais. Et à l'instar de son pote Miossec, c'est en épurant sa musique qu'il manifeste les seuls vrais signes de sa maturation. Sa grandiloquence passée l'a quelquefois rendu borderline, pas toujours audible à force de frôler un certain ridicule. Cette tendance s'est apaisée au fil des albums, en particulier ces dix dernières années. L'an passé, il embrassait le folk tzigane sur le premier volume de son diptyque nostalgique "Ces Jours Qu'on a Presque Oubliés", et c'est dans la plus pure tradition dylanienne qu'il nous revient pour le volume 2. 

Guitare et harmonica. C'est avec ces seules armes, et un texte aussi naïf que sincère, que Cali nous raconte l'événement le plus marquant de sa vie. Pour lui, c'était un mois de janvier. Il avait six ans, et retrouve aujourd'hui ses yeux d'alors. Le reste se passe de commentaires : juste une ballade acoustique et cathartique où il touche, sans la moindre fioriture inutile, aux accents sublimes de l'universel.


Commentaires

Marc a dit…
Merci d’apporter la réponse à une question que je ne me posais pas : ‘il devient quoi Cali ?’. Bon, fatalement, c’est un peu implacable comme morceau.
Thibaut a dit…
Très beau en effet.