Je n'irai pas jusqu'à dire que Flavien Berger est un artiste prévisible mais tout de même, le garçon a ses petites habitudes. Habitude numéro un : sur chacun de ses albums, il parle du temps ; après le passéiste "Leviathan" et le contemporain "Contre-Temps", il clôt ainsi sa trilogie avec "Dans Cent Ans", un disque qui se propose d'explorer notre futur (spoiler alert : c'est pas folichon). Habitude numéro deux : sur chacun de ses albums, on retrouve une longue chanson dont le titre – attention, essayez de suivre – est un chiffre répété autant de fois que lui-même (cette fois, c'est l'excellent 666666). Habitude numéro trois : sur chacun de ses albums, la plage titulaire dure un quart d'heure et nous emmène dans un voyage mystique.
La plage en question est aussi la plus convaincante. Peu fan, au départ, d'une certaine pop nonchalante parfois pratiquée par Berger, je dois reconnaître qu'il est à son meilleur lorsqu'il se montre ambitieux. Plus producteur que musicien – rappelons qu'il a réalisé le dernier album de Pomme – notre ami chevelu se donne les moyens de nous rendre dingo avec ce morceau à tiroirs qui convie Pink Floyd, l'autre chevelu Jacques et la musique de chambre baroque. Bref, on tient la chanson qu'il vous fallait pour clôturer cet indécis mois de mars et, par la même occasion, la playlist cadeau qui arrive incessamment.
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