Au fond, pour faire encore une fois référence à Lana Del Rey, si vous prenez l'Américaine et que vous lui apprenez le français sur Twitter, puis que vous la plongez dans un baril de caramel coloré, vous obtenez Alice & Moi. Une petite pomme d'amour de sensualité, assez pétillante et espiègle pour en cacher la noirceur. Dans l'esprit de Videoclub ou Yelle, soit une french pop nostalgique et (faussement) candide, la Parisienne juste trentenaire coche toutes les cases pour faire le bonheur de la génération Y ultra-bobo. Et pourtant, alors que je ne fais pas partie du public cible, j'avoue avoir été conquis depuis ses débuts.
J'ai bien tenté le scepticisme et la prudence, histoire de me persuader que ces sucreries n'étaient pas faites pour durer, mais les titres d'Alice & Moi se sont enchaînés régulièrement et leur taux de plaisir à la réécoute n'a jamais diminué : Filme-Moi, J'Veux Sortir avec un Rappeur, Les Gens Sont Cools, autant de tubes insignifiants à l'extérieur et irrésistibles à l'intérieur. Surtout à l'intérieur des salles de concert, où elle a livré des sets aussi déconcertants d'humilité que riches en bons souvenirs. Deux EP's et un album plus tard, Alice Vannoorenberghe revient avec Ça Me Va, une chanson qui parle « d'amour et de fin du monde, de cœur et de chaos. »
Encore une fois, c'est simple, immédiat et parfait pour accompagner votre déambulation vespérale entre le stand de tir et la pêche aux canards, main dans la main avec celui ou celle pour qui vous avez gagné cette peluche Pikachu en attendant de l'embrasser dans la maison hantée.
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