La maison revendique le droit de sortir des sentiers battus de temps à autre. En l'occurrence, une petite escapade électro-jazz n'a jamais fait de mal à personne, surtout quand c'est bien fait. On ne voit donc aucune bonne raison de passer sous silence l'existence de Bandler Ching, qui entre sans peine dans la catégorie des secrets bien gardés... et celle des groupes avec un nom cocasse en forme de contrepèterie. Bandler Ching... tu l'as ou pas ? Mais si, c'est un jeu de mots sur le nom de ce gars qui sera there for you :
L'album "Coaxial" ressemble donc au fruit d'un brainstorming où aucune idée n'a été laissée de côté. On peut trouver, selon l'humeur, le concept rafraîchissant ou assommant ; comme la Westvleteren, quoi. J'avoue que pour ma part, je n'aime pas tout dans ces neuf titres. Mais quand c'est bien c'est bien, et quand c'est bien on le dit. Ainsi, dans la veine de la chanson d'hier, You Have Got Me nous envole lentement mais sûrement, tandis qu'Awpril évoque une version toute sage des délires de Battles. Si Dag Na Naamdag est ma préférée sur le disque, c'est que le groupe y lorgne davantage vers la musique contemporaine et évolue par flux et reflux, construisant patiemment sa pyramide sonore pour le plus grand plaisir des oreilles peu farouches. Alors qu'est-ce que tu attends ? Une trappiste ? Luister maar, manneke !
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