La Suissesse Daniela Weinmann est venue nous rappeler récemment que la scène indé de son pays avait quelques talents à revendre, en particulier du côté des autrices-compositrices-interprètes avec un penchant pour la production artisanale ainsi qu'un certain goût pour les vieilles boîtes à rythme. C'est dans cette niche formidable qu'on peut entendre les excellents albums de Gina Été, de Sophie Hunger ou encore de la trop rare Olivia Pedroli. Daniela, elle, n'officie pas avec le nom marqué sur sa sonnette mais sous le pseudonyme d'Odd Beholder, en soi une ode au mystère. Mais si d'aventure vous nourrissez quelque inquiétude quant à sa santé mentale, sachez que son nouvel album s'intitule "Feel Better". Donc selon toute probabilité, tout roule. Vous voilà rassuré(e)s.
Contrairement à ses consœurs et compatriotes, plus volontiers portées sur la polyglossie, Daniela Weinmann ne dévie jamais de son agenda initial et reste fidèle à l'anglais – l'idiome pop vernaculaire – sur toutes ses chansons. Celles qui garnissent "Feel Better" sont généralement éthérées et peu démonstratives, mais Odd Beholder peut aussi s'offrir une récréation discoïde, de celles qu'en raison du goût sûr de la maîtresse de maison on qualifiera de rétrofuturiste plutôt que de ringarde. Avec Just Because I Regret It, c'est plein pot vers les années octante, et on aime déjà, ne fût-ce que parce qu'on a pu utiliser le mot « octante » dans une phrase. Oui, bon... désolé de manquer d'arguments plus objectifs sur ce coup-là, mais quand on parle de la Suisse, difficile de rester neutre.
Commentaires
Et il ne faut pas oublier Sandor (encore plus obscure que celles que tu cites) au rayon des 'Suissesses avec influences des années octantes (c'est super chouette à dire ! ).
https://youtu.be/m6ZYS7xh0Wc?si=XAzZXCy3mFqt_5mB