La chanson du 3 octobre : Elisapie - Isumagijunnaitaungituq

Vous l'avez reconnue ? Allez-y, tendez l'oreille : vous allez voir, c'est étonnant. Non ? Pas grave. Mais c'est parce qu'en fait, l'album "Inuktitut" d'Elisapie Isaac est un disque entièrement composé de reprises dans sa langue maternelle. En effet, si l'artiste canadienne parle un français impeccable, elle a aussi une maman inuk et ces racines sont depuis toujours ancrées dans sa musique. Quant à l'idée d'enregistrer ses propres versions inuktitut de standards rock et pop (de Blondie à Cohen en passant par Cindy Lauper et même un petit Born to Be Alive), il fallait y penser et il n'y aura sans doute pas grand-monde pour copier la copieuse.

Bon. Et cette chanson du jour, alors ? Contrairement à la plupart des autres titres de l'album, très aisément identifiables, Isumagijunnaitaungituq  comme ça se prononce  mettra les fans de quiz et de métal à rude épreuve. Il s'agit en effet d'une reprise de The Unforgiven, le classique de Metallica. Perso, je l'avais pas. Comment expliquer cette lacune, alors que j'ai fini deuxième au critérium inter-régional de blind test en 2012 à Crans-Montana ? Hypothèse : les arrangements sont juste trop bons. (Et nous débattrons un autre jour de ce que l'usage banalisé du mot « trop » dans un contexte positif dit sur notre société de consommation.)  

Pour en revenir à ce titre, et à l'album "Inuktitut" par ailleurs, c'est quitte ou double : soit vous êtes conquis(es) d'emblée par l'exotisme glacial d'Elisapie, ses harmonies célestes, les touches discrètes de chant de gorge et une oppressante montée en puissance, soit ceci vous laisse totalement sur le carreau. Dans le premier cas, écoutez "Inuktitut" dans son intégralité ; si l'exercice du disque de reprises est intrinsèquement convenu et débouche systématiquement sur des œuvres secondaires  en particulier quand les titres originaux sont tous très connus , celui-ci vaut plutôt le détour. Dans le second cas, merci d'être passé(e), on s'appelle et on s'organiser une petite soirée raclette à Crans-Montana. D'ailleurs vous avez bien mérité un petit verre de vin chaud.



Commentaires

Bouch'Art a dit…
C'est le vrai titre de la chanson, ou tu t'es endormi sur le clavier?
Laurent a dit…
Évidemment, il faut l'imaginer avec l'accent tonique...
Marc a dit…
Même en le sachant, c'est compliqué de savoir d'où ça vient. Oui, le refrain bien évidemment. La réunion de deux jeux de société pour gens motivés: le blind-test et le kamoulox.
Laurent a dit…
J'invite la reine Mathilde à une soirée raclettes et je joue du heavy metal dans un igloo...