Non, on se calme avec les reprises. La chanson du jour n'est pas une relecture du tube du Velvet Underground, quand bien même les Libertines l'ont déjà revisité sur scène. Il s'agit bel et bien – et c'est la toute bonne nouvelle de la semaine – du retour aux affaires de Carl Bârat et Peter Doherty, qui semblent enclins à reformer leur groupe mythique une fois tous les dix ans. C'est en 2024, en effet, que sortira le nouvel album "All Quiet on the Eastern Esplanade", soit une petite décennie après "Anthems for Doomed Youth" et vingt ans après leur premier hiatus.
Et qu'on se le dise : nos amis londoniens vieillissent comme un bon vin. Déjà, que Doherty ait survécu à toutes ses frasques est un exploit... mais qu'en plus il nous revienne avec un single aussi sautillant laisse présager bien des belles choses. Considérés par beaucoup comme un groupe anecdotique, les Libertines ont pourtant fait la grande histoire du rock. Loin de la gentrification des Arctic Monkeys et plus anachroniques que jamais, ils nous rappellent pourquoi on préférera toujours cette musique quand elle nous vient d'Angleterre, avec sa gouaille pince-sans-rire, son énergie jean-foutre et son parfum frelaté de bière en gobelet.
Commentaires
Et toujours cette impression qu'ils nous jettent un brouillon à la gueule et qu'en tant qu'auditeur on a du boulot à faire (je trouve cette interaction positive)
Scorsese ne dit pas vraiment autre chose quand il conchie un certain cinéma contemporain (qu'il considère comme du non-cinéma), celui-là même où le spectateur est tenu par la main en permanence.
Les balises c'est bien, mais avec modération. Et quand le trop-plein de conduite des conduites devient un problème, Foucault finira toujours par apporter une solution (mais pas clé sur porte, sinon le serpent se mord la clenche).
Bref, merci aux Libertines, Arno et autres éructeurs de faux premiers jets, d'avoir l'air de « se foutre de la gueule du monde comme moi, mais avec une sorte de crédibilité... » !