En cette semaine riche de comebacks – c'est normal, c'est la rentrée –, ne nous emballons pas outre mesure d'avoir reçu il y a peu des nouvelles de Zach Condon. Après tout, le dernier album de Beirut remonte à 2019 et on a eu droit à une excellente collection de raretés pour patienter entre-temps. Bref, il nous manque toujours un peu mais il ne nous manquait pas tant que ça. Cela dit, on sait le garçon sur la corde raide, souvent au bord de l'épuisement, et le seul fait qu'il continue à produire de la musique suffit à nous faire passer une bonne journée.
Alors, quoi de neuf ? Rien de bien nouveau sous le soleil ici : juste le talent hors normes d'un type modeste qui voit les choses en grand. Toujours aussi panoramique, le nouveau titre de Beirut est gorgé de tendresse et de nostalgie. C'est beau comme une âme d'enfant, et ça donne très envie d'entendre "Hadsel", l'album qui sortira en novembre. Son titre est le nom d'un canton norvégien, et ça ravive aussi l'envie de visiter ces paysages qu'on fantasme depuis toujours comme des havres de paix. À l'instar de Bertrand Cantat avant le drame, Condon semble nous dire que lui aussi, il peut nous « en faire voir de la sérénité ». Si d'aventure vous n'avez pas eu votre dose de plénitude récemment – c'est normal, c'est la rentrée –, ceci est définitivement fait pour vous.
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