Attention, musique tortueuse. Remarquée l'an dernier avec le très buissonnier "Pripyat", la compositrice catalane Marina Herlop annonce son successeur "Nekkuja" avec ce premier aperçu pas particulièrement pop. Sur La Alhambra, l'expérimentation ne dessert jamais le propos mais ceci n'est pas à mettre pour autant entre toutes les oreilles. Naviguant dans des eaux qui seront familières tant aux fans de Juana Molina que de Claire Diterzi – si d'aventure il s'en trouve ici –, Marina rappelle que sa musique est d'abord percussive, quand bien même c'est la voix qui se taille ici la part du lion. Charnelle avant d'être cérébrale, cette escapade loin des sentiers battus de la chanson hispanique est une ode à l'abandon qui ne peut s'écouter qu'en état de total lâcher-prise.
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