La chanson du 10 septembre : Louise Attaque - Grazie

Ça fait des semaines que j'attends désespérément de revivre quelque coup de foudre pour un disque de chanson française, mais la canicule est décidément propice aux vaches maigres (forcément, avec la sécheresse). Que nous propose l'Hexagone en ce moment ? Un nouvel album d'Obispo, une compile de duos pour Florent Pagny, et même un best of d'Ophélie Winter (alors qu'on est en été). Bref, à défaut de nouveauté croquante, il faut se rabattre sur les valeurs refuges. L'avantage avec les chansons de Gaëtan Roussel, c'est qu'une fois qu'on en a entendu une, on les a toutes entendues. Il n'empêche qu'on ne s'en lasse pas.

Sur une « édition augmentée »  cette plaie très française  du très honorable "Planète Terre" de Louise Attaque, quatre titres inédits viennent nous rappeler que Roussel est capable de jongler indéfiniment avec les mêmes ingrédients. À l'arrivée, on obtiendra toujours une chanson relativement réussie sur le souvenir, l'espoir ou les regrets. Et sans être renversé(e), on aura vibré au son de quelques accords simples, au diapason d'une voix qui continue d'habiter les mots avec la même sincérité. Une petite touche nous permettra d'apprécier tel morceau plus qu'un autre  le violon excité d'Arnaud Samuel, le talk over en italien – et on saura gré à ces artistes authentiques de maintenir leur label qualité sur des compositions-palliatifs qui valent tellement plus que des succédanés.


Commentaires

Marc a dit…
C’est vrai que quand on a entendu un Gaetan Roussel on les a entendus tous. Ce qui explique sans doute pourquoi bien moins de gens l’ont écouté après son premier album. Et j’avais oublié cet album de Louise Attaque, digne comme tout mais pas marquant non plus.
Laurent a dit…
Il n'est pas exclu de considérer que sur album, rien de tout ça ne casse trois pattes à un canard. Mais il faut bien dire qu'en concert, le moindre de ses morceaux vire très facilement à l'hymne. Et ça, c'est une qualité qu'on ne pourra pas lui retirer.