Joie ! Joie ! Joie ! Oui c'est l'été, oui c'est un peu les vacances même si techniquement non, oui c'est un « happy day ». On ne va pas se laisser abattre par un énième épisode caniculaire, une période de sécheresse ou un feu de forêt qui se voit jusque de l'autre côté de l'Atlantique. Parce que Pharrell Williams a des chapeaux Louis Vuitton à vendre, donc c'est pas le moment de venir gâcher la fête avec vos histoires de crise internationale et vos attaques écoterroristes. Comme on y a été sagement invité par nos gouvernants, faisons donc une pause.
Bon. Alors sans sarcasme, ça donnerait quoi ? Oui, Pharrell Williams incarne une certaine forme de cynisme, et le côté blockbuster du gars le rend presque indécent à son corps défendant. Cela dit, quand il s'associe à un célèbre groupe de gospel pour un moment de célébration illuminée, il renoue avec le savoir-faire qui l'a rendu populaire : l'art de faire des chansons qui donnent la banane. On pourrait croire que la bande en soutane fait tout le boulot, avec des soli qui convoquent un vibrato à la Beyoncé, mais la production du Mounty est juste monstrueuse.
Anti-tube aux airs de tube, Joy (Unspeakable) aurait monopolisé les ondes radio cet été si sa connotation religieuse ne le disqualifiait presque automatiquement. Mais en ces temps où les prêtres twerkent sur des versions pop de Jésus Revient qu'ils postent sur Tik Tok, voici une rengaine absolument irrésistible qui peut s'arroser aussi bien au vin de messe qu'à la Piña Colada. Que vous ayez opté pour la crise de foi ou la crise de foie, ceci ne peut que donner à vos cœurs une crise de joie.
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