Faudrait voir à ne pas jinxer le truc, mais quand même... ça sent le retour en forme pour Mike Skinner. Avec un album en magasin pour octobre, le geezer réinvestit les clubs sur foi d'un single canon. Il y a belle lurette qu'on ne l'avait plus entendu si focus, dosant à la perfection beats two-step et mélancolie pure, comme à la grande époque (It's Too Late, tout ça tout ça). C'est là qu'on réalise l'incroyable : The Streets, c'est vingt ans de carrière dont dix d'absence. Donc ne nous emballons pas trop vite, mais Troubled Waters alimente tout de même les espoirs les plus fous. Et si "The Darker the Shadow the Brighter the Light" était un grand album ? La suite logique des deux premiers chefs-d'œuvre avant la dégringolade brutale ? Quoi ? On peut rêver, hein.
Non, il n'est pas too late pour corriger la trajectoire et offrir au public ce qu'il attendait à un certain carrefour, quand Mike a quitté les quartiers chauds pour se mettre au vert. Puisque les eaux sont troubles, autant revenir en terrain connu. Le rappeur semble ainsi avoir opté pour une philosophie plus erratique qui pourrait le ramener, lentement mais sûrement, au bercail de nos émotions adolescentes : « Outside of the nighclub, I don't know what to do. Inside of the nightclub, it's too dark to care. » Alors foutus pour foutus, si on dansait toute la nuit ?
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