Sur la pochette arrière de leur nouveau disque, les Queens of the Stone Age citent leurs deux albums précédents. Comme s'il fallait envisager "In Times New Roman..." comme le dernier volet d'une trilogie. Ah ? Et donc ? Ben rien, on s'en tamponne en fait. Moi j'en sais fichtre rien, s'il y a un lien thématique quelconque entre les LP's du groupe californien. Je sais juste que c'est du bon stoner rock qui débouche les conduits... et c'est exactement ce qu'il me faut, vu qu'être congestionné en plain cagnard, c'est un peu la double peine.
Après, le moment est sans doute mal choisi pour se plaindre d'une grippe. Le sortie de cet album coïncide en effet avec l'annonce, de la part du leader Josh Homme, d'un diagnostic de cancer et autres joyeusetés qui ont sensiblement affecté son quotidien. Cathartique, donc ? Mais arrêtez avec vos questions, à la fin ! Ce qui est sûr, c'est que "In Times New Roman..." ne déçoit pas les attentes. C'est musclé, bien sombre, et anachronique comme tout ce qui se rapproche du pur rock à guitares en 2023. Bref, on est dans la lignée du dernier Foo Fighters, mais je vous en parlerai peut-être une autre fois.
Particulièrement peu adapté à la météo du moment, "In Times New Roman..." se déploie tout en ardeur et fait encore monter la fièvre d'un cran. Comme une nuit de cauchemars dans des draps moites, l'album donne à l'auditeur sa petite dose d'hallucinations horrifiques pour mieux le réveiller en sursaut. De temps à autre en effet, un petit brûlot vient nous sortir de notre léthargie ou, mieux encore, un titre comme Made to Parade sait se faire hypnotique pendant trois minutes avant de prendre un virage presque optimiste. Solaire dans sa dernière ligne droite grâce à un solo totalement vintage, la chanson du jour devient alors une bande-son pour barbecues voire, comme Homme l'avait prophétisé il y a un quart de siècle, le feel good hit of the summer.
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