Cette fois, c'est bon : l'été est là, les terrasses sont pleines à craquer et, à choisir entre la peste – un lounge bar bobo où le gin tonic est à plus de 10 balles – ou le choléra – un caberdouche branché mais bruyant où on se bat pour une place assise –, je crois que je vais prendre la formule offensive. Haro sur le chill donc, on se fera ce spritz une autre fois parce qu'aujourd'hui on sirote debout et qu'il y a de la vraie techno de boomers dans les boomers. Si vous n'avez pas vu "Off the Record", le brillantissime docu sur Laurent Garnier et la genèse de la musique électronique, foncez parce que d'une part c'est génial et que de l'autre, ça m'évitera de contextualiser.
Pour faire court : dans son domaine, Garnier est un pape. Ce n'est honnêtement pas un artiste que j'écoute très souvent tant sa musique est peu conçue pour l'intérieur – ce qui m'amène à conclure que je suis plutôt casanier – et qui plus est, ce premier album solo depuis huit ans est décrit par le communiqué de presse comme le plus « dancefloor-oriented » de sa discographie. Toutefois, s'il n'est pas évident de venir à bout de ses 3 heures de musique, "33 Tours et Puis S'en Vont" est vraiment le disque idéal pour célébrer le retour de la canicule, comme le font chaque année ceux qui trouvent que le réchauffement climatique, c'est vraiment cool pour bronzer.
La chanson du jour, en particulier, est un banger si surpuissant qu'elle vous fera transpirer même avec l'air co'. Je ne connaissais pas 22Carbone, le groupe d'électro-rap qui vient prêter main forte au DJ français, mais nom d'une table de mixage, cette association dépote. Si vous parvenez à écouter ceci sans vous taper la tête contre les murs, félicitations : vous ne souffrez pas de krouomanie, il se peut même que vous soyez totalement sain(e) d'esprit. Attention toutefois, car vous venez de commettre l'irréparable : oui, cette chanson rend fou. De grâce, ne gâchez pas tout en laissant vos potards en-deçà de la zone rouge.
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