La chanson du 13 juin : PJ Harvey - I Inside the Old I Dying

Le charisme, c'est pas donné à tout le monde. Il m'arrive régulièrement que l'une ou l'autre personnes s'assoient sur moi par accident en pensant que la chaise est vide, vu que j'ai la présence scénique d'un cendrier. Ça n'arriverait pas à ma Polly Jean, ça. Quand PJ Harvey chante, le monde s'arrête de tourner pendant trois minutes au moins. Et pas besoin pour elle de prendre des grands airs, comme au temps où ses disques vibraient au rythme de ses hurlements de louve-céline-dion. (C'est bien le féminin de loup-garou, non ?) 

Même depuis qu'elle fait dans le pastoral, PJ reste la Zlatan de sa catégorie, le genre de femme qu'on ne compare pas aux autres femmes. Poétesse folk, barde nocturne, l'Anglaise s'est faite distinguée et se fait toujours distinguer. Parce qu'il n'y en a qu'une comme elle, parce que "The Hope Six Demolition Project" date de 2016 et qu'on attend depuis, ce comeback qui n'en est pas vraiment un  on a eu droit entre-temps à des singles, des B.O. et à la meilleure compile de b-sides de l'univers  est forcément un événement. 

"I Inside the Old I Dying" sera dans les bacs le 7 juillet et la billetterie pour les concerts ouvrira ce vendredi. Après avoir dévoilé un premier morceau le mois dernier, PJ Harvey nous gâte avec cette plage titulaire hantée qui évoque sa propre maturité. Dans une danse macabre et bucolique, Polly Jean fait le deuil presque joyeux de ses versions passées, tandis que les chœurs de John Parish invoquent ad lib ces « chalky children of evermore » laissés derrière elle. Et comme PJ Harvey, cohérente dans ses métamorphoses successives, n'a jamais cessé d'être une artiste du présent, le futur s'annonce décidément plein de belles surprises.        


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