Commençons la semaine en douceur. Ou presque. Un beat implacable d'abord, pour se remettre en train d'énergie. Quelques notes de piano ensuite, pour fredonner un air délicat. Une voix timide enfin, histoire de ne bousculer personne. Une ballade donc, une chanson d'amour transi, qui se mue peu à peu en hymne dance et prend l'auditeur par la main pour la faire balancer tout en inondant son âme de tendresse.
Romy Madley Croft, qu'on a entendue sur les disques torturés de The XX, a parfaitement réussi sa – très logique – conversion en poétesse des clubs. Mais ça, on le savait depuis une poignée de singles. La confirmation est attendue pour septembre et "Mid Air", premier album solo dont on espérait, à vrai dire, peu de choses. Des gens comme Kele Okereke (Bloc Party) ou Beth Ditto (Gossip) sont déjà passés par ce genre de métamorphose musicale et on n'est pas toujours sûr d'avoir gagné au change. Mais avec ce Loveher palpitant, Romy nous prend au dépourvu et ravive notre curiosité. Si tout l'album est de cet acabit, on est prêt à renfiler sa tenue de soirée.
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