La chanson du 4 mai : Grand Blanc - Cercle


  En une brique. Petit.
  Grand ?
  Bravo Marie-Ange. À vous, Laurent.
  En un également. Noir.
  Blanc.


Et bim. Grand Blanc. Facile. C'est le nom d'un requin qui fait flipper (*), mais aussi d'un groupe de rock français dont on a beaucoup aimé les deux premiers albums et les prestations scéniques exaltées. Puis soudain, c'est le drame... What the heck happened to my Big White ? Plus moyen de reconnaître, sur le troisième LP "Halo", les montées de fièvre et les murs du son synthétiques. À la place, qu'est-ce qu'on a ? Des guitares acoustiques et des mélopées paisibles comme une mer d'huile. C'est donc ça qu'ils appellent la maturité ? Diantre.

C'est vachement gonflé, comme virage. Au départ, on avait une sorte de chaînon manquant entre Feu ! Chatterton et Requin Chagrin, et à l'arrivée on serait désormais franchement plus proche d'un Alexandre Varlet. Oui, la référence est plutôt obscure et ça tombe bien : elle épouse d'autant mieux le concept, à savoir un beau suicide commercial dans les règles. Bon, toutes proportions gardées on avait aussi dit ça du "Kid A" de Radiohead et à vrai dire, la manière nouvelle de Grand Blanc contourne plutôt intelligemment l'écueil de l'autoparodie. Il n'empêche que par moment, l'intensité d'un titre comme Montparnasse semble bien loin et manque un peu.



Pas étonnant, dès lors, que mon morceau préféré sur "Halo" soit le dernier : celui où enfin les guitares s'électrisent, où enfin la tension monte, où enfin les synthés se libèrent... mais tout ça en douceur, quand même. Oui, vous avez bien lu entre les lignes : le reste de l'album est encore beaucoup plus retenu que ça.



(*) Un requin qui se fait Flipper ? Mon Dieu, mais pensez aux enfants ! (Et tant que vous y êtes, sauvez Willy.)

Commentaires

Marc a dit…
Comme je ne connaissais absolument pas ce groupe, j'ai forcément écouté les deux vidéos, et la sensation de gueule de bois est manifeste. Bon, je vais plutôt aller découvrir les albums d'avant donc.