Comme tou(te)s les grand(e)s romantiques, la seule évocation du prénom « Mandy » vous renvoie inévitablement à un morceau très kitsch de Barry Manilow. Bon, alors calmez de suite vos élans rose bonbon parce que Mandy, Indiana c'est autre chose. Comme son nom ne l'indique pas, c'est un groupe anglais, qui s'appelait au départ... Gary, Indiana. Oui, c'est la ville où sont nés les Jacksons. En revanche, j'ai eu beau explorer Google Maps, je n'ai trouvé aucun patelin baptisé Mandy dans cet état qui compte pourtant un Versailles, un Valparaiso et un Montpellier. Bref, ce nom de groupe fleure bon l'absurde et ça, c'est déjà un bon point.
Le saugrenu ne s'arrête pas là puisque ces Mancuniens sont menés par Valentine Caulfield, une chanteuse francophone qui psalmodie des mantras dans la langue de Gims, le tout sur fond d'électro-rock expérimental. Beaucoup de fuzz et des rythmiques martiales, telle est la formule de base du trio. Toutefois, la chanson du jour les voit s'éloigner un rien de l'obédience math-rock pour façonner des beats plus proches du clubbing. Et là, soit vous allez vous laisser séduire par l'ambiance de boiler room, soit vous allez être trop dérouté(e)s pour savoir quoi en penser. Ce qui est sûr en revanche, c'est que ça n'a pas grand-chose à voir avec Barry Manilow.
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