Quelle est la différence entre un album de Goldfrapp (le groupe) et un album d'Alison Goldfrapp (la chanteuse) ? Ben moi, je ne vois pas trop. L'artiste est suffisamment protéiforme pour nous avoir proposé, en plus de vingt ans, des délices trip hop, de la folktronica bucolique ou de l'électro-glam aguicheuse, et j'en passe. Alors si elle se prive, pour une fois, des services de son acolyte habituel Will Gregory, je dis pourquoi pas. D'autant plus si c'est pour accoucher d'un disque ("The Love Invention") où elle laisse libre cours à ses pulsions discoïdes
On l'avait déjà entendue dans cette veine, même si cette fois elle pousse le bouchon un poil plus loin. Là, il faut dire qu'elle vient vraiment taquiner Róisín Murphy sur son terrain et ma foi, je ne vois pas ce qui pourrait inoculer plus de funky à votre vendredi. « Feels like a test of time... » Alison approche la soixantaine et franchement, ça lui va très bien au teint ; sa musique, à la fois sans âge et d'un autre âge, reste quant à elle et quelle que soit son humeur du moment, une invitation constante à l'escapade. Et à la fièvre, en l'occurrence.
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