L'indie rock des Local Natives a toujours été de facture très classique, pour ne pas dire interchangeable ; mais là où il a plus d'une fois fait la différence, c'est grâce à son côté solaire. Les chansons du groupe américain ont un parfum de happy end et semblent avoir été écrites pour accompagner jusqu'à plus-soif les génériques de fin des meilleurs coming-of-age movies indépendants qui cartonnent au festival de Sundance. Pour s'en convaincre, il suffit d'écouter NYE pour voir surgir des images d'adolescente – affublée d'un surnom infantile – qui ouvre la vitre passager d'une Camaro et y passe la tête, yeux fermés, pour respirer à toute allure l'air frais d'une route de banlieue et se dire que les épreuves de la vie font justement partie de ce qui nous rend vivants.
Oui je sais, c'est très spécifique mais avouez que ce contraste entre tristesse du renoncement et bras ouverts à un avenir souriant illustre tellement bien les sensations d'arc-en-ciel dans les yeux laissées par la chanson du jour. Du coup, ça marche aussi avec des images d'au revoir avant le départ pour l'unif au lendemain d'une folle prom night où rien ne s'est passé comme prévu. Essayez avec n'importe quel film de John Hugues ou Kelly Fremon Craig, vous verrez que ça le fait. OK coco, dernier plan sur le sourire de Kelly, puis tu suis la bagnole jusqu'à ce qu'elle passe la colline et tu cadres bien le soleil couchant. Coupez ! Et envoyez la musique !
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