Le soleil est de retour, m'a dit l'IRM. Je parle bien sûr du célèbre institut météorologique et non de ma radio du genou. « Heureusement que vous avez pas compté sur moi, parce que sinon il ferait un sale temps ! » a répondu Jean-Claude Dusse, de Paris, vu qu'il a paumé ses bagages. Si la pluie vous manque déjà, et puisque le lundi on a toujours bien besoin d'un petit remontant, écoutons ensemble cette chanteuse américaine qui va moins bien que nous. Parce que oui, ça fait toujours plaisir de savoir que la vie des autres est pire que la nôtre.
La jeune Caroline s'autoflagelle donc sur ce titre qui parvient à parler de nuages noirs tout en rayonnant d'une aura particulièrement solaire. Everywhere I Go I Bring the Rain est extrait de son déjà quatrième album "The Art of Forgetting". Une science de l'oubli qu'elle met très bien en scène en se réinventant avec talent en songwriteuse solide, quand ses albums précédents avaient en fin de compte peu de bonnes chansons à offrir (mention spéciale tout de même à l'irrésistible tube pop Feel the Way I Want to). Pour se convaincre du chemin parcouru, ne manquez surtout pas le formidable diptyque clippesque avec lequel elle nous a alléchés, soit Miami et Tell Me What You Want, deux chapitres d'un récit qui résume à la perfection les affres de la solitude.
Épatant, non ? Avouez que ça valait le détour ! Maintenant que je vous sens conquis(es), qu'attendez-vous pour plonger tête la première dans la chanson du jour, qui réconcilie pratiquement Caroline avec ses penchants feel good ? Son riff lo-fi va instantanément faire vaciller quiconque a eu la chance de connaître Jonny Polonsky, et son refrain va vous accompagner au moins jusqu'à la prochaine averse. Quelques jours donc, s'il faut en croire l'IRM.
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