Quelle idée, dites. Le dernier – superbe – album du fils Higelin s'intitule "La Vie", et on vous propose en guise de porte d'entrée un morceau qui parle de la mort. Enfin... allez, c'est implicite quoi. Au fond, cette chanson porte d'abord les espoirs d'un homme qui lie son destin à celui des deux mille passagers d'un bateau. Je ne sais pas si vous en avez entendu parler, mais ce bateau n'a fait qu'une seule traversée de l'Atlantique en 1912. Spoiler alert : tout le monde n'arrivera pas à destination à cause d'un iceberg.
L'histoire, assez connue et dont on a d'ailleurs fait un film qui n'a pas trop mal marché (vous l'avez peut-être vu ?), est ici racontée à travers les états d'âme d'un des musiciens de l'orchestre de bord, qui décide qu'il jouera jusqu'au bout Plus près de toi mon Dieu (comme Marie-Anne Chazel dans Les Bronzés font du ski). L'angle est intéressant, mais ne répond pas à la question que tout le monde se pose à l'occasion du revival de ce fameux film (Titanic, pas Les Bronzés) : est-ce que, oui ou non, il y avait assez de place sur cette foutue planche ?
S'il y a désormais des expériences scientifiques très « sérieuses » pour tenter d'apporter un éclairage à ce questionnement fondamental, je me permets de vous rappeler qu'à la base on était là pour parler musique. Celle qu'on entend sur "La Vie" est vraiment magnifique, avec d'autres chansons très orchestrées et bien sûr, au premier plan, l'organe d'ogre groovy d'un Arthur H au sommet de son art.
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