La chanson du 19 mars : Emilíana Torrini - Lonesome Fears

Dans la famille des artistes qui se plaisent à disparaître pendant longtemps avant de nous revenir comme si on s'était croisés la veille, je demande l'Islandaise  d'origine italienne, ça va de soi  Emilíana Torrini. Encline à laisser des silences dans les dialogues musicaux qu'elle entretient avec son public depuis un bon quart de siècle, Emilíana a qui plus est toujours un peu eu le derrière entre deux chaises. D'un côté, ses débuts trip hop dont il lui est toujours resté comme un petit accent ; de l'autre, ses penchants folk plus bucoliques. En résulte plus que jamais, sur le nouveau "Racing the Storm", un équilibre folktronica très réussi qui en fait probablement son meilleur album à ce jour.

Étonnant qu'on ait aussi souvent perdu de vue la chanteuse, étant donné son histoire d'amour prolongée avec la Belgique. La voilà qui rempile en effet avec ses amis du Colorist Orchestra, à la tête duquel trône fièrement le multi-instrumentiste Aarich Jespers. Le nom sonne familier ? Mais oui, on a tellement adoré le voir à l'œuvre chez Zita Swoon. Même le ténébreux Tamino est de la partie sur le nouveau disque de Torrini, recueil luxuriant d'arrangements chiadés sur lesquels sa voix se promène avec une élégance de reine du bal. Une réussite, je vous dis. C'est ainsi que Lonesome Fears, en bonne chanson du dimanche, va vous caresser dans le sens du poil avec ses cordes sorties d'une B.O. de John Barry et ses percussions à la Son Lux. Si vous avez un chat sous la main, mettez-le vite sur vos genoux : c'est l'heure des doudouces. 


  

Commentaires

Marc a dit…
Emiliana n’a jamais déçu de toute façon. Elle devient quoi Agnès Obel d’ailleurs ? (je n’ai pas la réponse, ce n’est pas un teaser…). Patrick Wolf, DM Stith, Chemical Brothers et maintenant Emiliana Torrini, ça va trop loin le revival noughties…