La chanson du 16 mars : Al.Hy - Une Grande Chose

Si d'aventure vous ne vous souvenez pas pourquoi vous connaissez (forcément) Al.Hy, ne comptez pas sur moi pour vous le rappeler. Une chose est sûre : si on peut éventuellement perdre de vue l'artiste, le visage ou le nom, jamais on n'oublie une telle voix. Je n'ai jamais cessé de croire à cette jeune femme qui, pendant longtemps, n'y a plus cru elle-même. J'ai attendu patiemment que des jours meilleurs l'accueillent et lui redonnent confiance en son talent et sa beauté, sans jamais la lâcher. Cette attente fut longue, mais pas vaine. Enfin libérée de ses chaînes, attifant ses chansons comme elle l'entend quand bien même elles restent des pastilles de facture souvent classiques, Al.Hy prend enfin son véritable envol sur "Une Grande Chose", l'album des envies retrouvées.

Elle y livre des ballades qui l'inscrivent parmi les héritières de Véronique Sanson, auprès d'une Jeanne Cherhal (Sensible) ou d'une Barbara Pravi (Berceuse). Elle sonne parfois même comme une Tori Amos en français (De la Magie). Mais bien sûr, il y a sa voix. Trapéziste, funambule, ne reculant devant aucune démonstration au risque de cultiver son côté kitsch. Quand elle est soutenue par un déluge orchestral, l'impression est décuplée, pour le meilleur ou pour le pire. J'ai choisi mon camp. Une Grande Chose est le morceau dont on savait Al.Hy capable mais que l'on attendait encore d'entendre. Vous le jugerez peut-être pompier, pour moi il est baroque. Non, c'est pas pareil. Je veux bien concéder quelques maladresses, mais la sincérité de l'artiste est totale et son hypersensibilité ne me laisse pas indifférent. Je préférais vous prévenir.




Commentaires

Marc a dit…
Question de goûts personnels (chouette pléonasme), c’est un peu trop ‘frontal’ pour moi. Mais c’est de la belle ouvrage, avec une production qui laisse de la place à la voix. Mais comme tu le soulignes c’est ‘à la limite’ aussi, entre formidable et kitsch.