Allez hop, c'est lundi et on se sent comment ? Comme un lundi. C'est pas tout ça mais faut se remettre au boulot, et la chanson du jour va vous aider à accomplir mécaniquement vos tâches en bons Sisyphe post-modernes (est-ce que ce monde est sérieux ?).
Déjà, il y a le nom bien improbable avec son jeu de mots branquignol : Tolouse Low Trax. Vous l'avez ? On sait donc déjà qu'on évolue dans une catégorie bien particulière, aux côtés des Dandy Warhols, de Com Truise ou encore des médaillés d'or de la discipline. Une fois consenti ce premier contact avec l'Allemand Detlef Weinrich, on peut écouter sans trop s'en faire son nouvel album "Leave Me Alone". On y entendra de l'électro minimaliste mais plutôt variée, assez rêche voire impitoyable dans son traitement des textures sonores. Genre tampons Jex sur du Téflon, vous voyez ? Ça raye.
Alors quand la voix d'Eva Geist vient déclamer en italien sur une bande-son d'usine Tricatel, on n'est pas tout de suite prêt à comparer la chose à du drap molletonné. Malgré la mélodicité naturelle de la langue de mes ancêtres, il faut quand même reconnaître qu'on reste dans de la musique de robots. Et pas "robots funky" comme chez deux Français casqués, non non. On parle de vraies rythmiques machinales, aliénantes comme les trois-huit chez Volkswagen. La dame nous aurait causé Linux avec une visseuse électrique qu'on aurait dansé pareil : en photocopiant 200 fois la circulaire 17-bis pour la réunion de 14 heures. Et vous savez quoi ? Ça groove à mort, une photocopieuse.
Commentaires