"The Land, the Water, the Sky". Avec un titre pareil, que vouliez-vous que fît Katherine Paul sinon invoquer les éléments ? Attention, ne soyons pas réducteur : bien qu'elle soit d'origine amérindienne – et des trous froids et paumés du Nord-Ouest qui plus est – cette songwriteuse ne fait ni dans l'exotisme, ni dans le genre grande prêtresse païenne à la Björk ou Fursaxa. Son rock, d'obédience plutôt garage, est volontiers aiguisé par moments, même s'il le dispute à d'autres nettement plus aériens. Comme vous connaissez mon côté fleur bleue, c'est bien entendu dans ses phases d'accalmie que son troisième album m'a davantage emporté.
Comme chez Mariee Sioux, autre chanteuse aux origines native, Black Belt Eagle Scout intègre des composantes traditionnelles à sa musique pour compléter son code ADN. Si on était dans Jurassic Park, on dirait que c'est une mauvaise idée, mais dans notre monde déjà sauvage – même sans dinosaures mutants – l'idée est excellente. En l'occurrence, Katherine Paul convie plusieurs membres de sa famille à ululer quelques background vocals chamaniques du meilleur effet. En plus, le clip ressemble à un tuto bricolage. Parfait, donc, pour accompagner votre dimanche après-midi à retaper la corniche.
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