La chanson du 17 février : Kelela - Contact

Un peu d'eurodance des années 90, quelqu'un ? Je vous mets quoi ? Un bon vieux Freed from Desire de Gala ? Ah non, j'oubliais : depuis l'équipe de France, ça a franchement perdu de son charme. Un petit Crystal Waters sinon ? Ah non, Beyoncé m'a fini tout le stock. C'est pas grave, j'ai d'autres trucs en magasin pour celles et ceux qui seraient en manque. Et l'ecsta, c'est pour la maison, ça me fait plaisir.

Kelela, la chanteuse dont le nom ressemble à un refrain du 113, est justement en train d'extasier tout le monde avec "Raven", un nouvel album qui mâtine son r'n'b – jadis plus conventionnel – à des sonorités électro pour le moins anachroniques. Et là je dis halte : on s'emballe plus que de raison pour ce disque honnête et léché. Les ambiances sont cohérentes et plutôt équilibrées, le cahier des charges woke est bien respecté, mais les titres marquants ne se bousculent tout de même pas au portillon.

Toutefois, pour justifier un tant soit peu l'engouement, on n'hésitera pas à se délecter de Contact, petit bijou moite et nocturne taillé pour les dancefloors les moins fréquentables. Avec sa rythmique drum'n'bass et ses nappes de synthé sorties d'une scène de thriller érotique, le titre finit par faire sa profession de foi et révéler, au fil des écoutes, ses intentions de diabolique tentateur. Comme s'écriait « une petite sœur de sang aux yeux limpides » dans une chanson de Daho : l'enfer, enfin. 


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