La chanson du 6 janvier : Iggy Pop - Strung Out Johnny

En ce jour d'Épiphanie, la moindre des choses aurait été de vous proposer Les Rois Mages de Sheila, mais hasard de calendrier : vendredi, c'est le jour de sortie des nouveaux albums. Et pour un premier vendredi de l'année, on a été gâtés. Pensez-vous : Iggy Pop est de retour ! Formulé comme ça, on pourrait remplacer l'iguane par le beaujolais que ça marcherait aussi. À 75 ans, le rockeur reste très actif et sa production discographique des dix dernières années, entre disques solo, énième reformation des Stooges et collaborations inattendues (par exemple avec Underworld ou Catherine Graindorge), a connu peu de temps morts. 

Mais là, on a droit à ce qui est sûrement son meilleur album depuis "Post Pop Depression" (2016), un disque très varié (et musclé) intitulé "Every Loser". Si pour le premier, Iggy s'était adjoint les services de deux Queens of the Stone Age et d'un Arctic Monkeys, on reste ici encore dans le casting de luxe avec une session rythmique qui permet de sortir l'expression « excusez du peu » : Duff McKagan (Guns'n'Roses) et Chad Smith (Red Hot Chili Peppers). Excusez du peu, donc.

Au programme de cette galette : du punk furieux (Frenzy, Modern Day Ripoff), du blues à la Tom Petty (New Atlantis, Morning Show) et quelques tubes bien pêchus (The Regency, All the Way Down) occasionnellement relevés de synthés new wave. C'est le cas du single évident Strung Out Johnny, une tuerie qui va vous mettre de bonne humeur tout le week-end. La fève est une petite perle, Iggy est le roi : ça, c'est fait.

      

Sinon, l'album s'écoute ici dans son intégralité.