La chanson du 23 janvier : Arlo Parks - Weightless

Chez les Brits, tout sonne différent qu'aux États-Unis. Leurs accents bien sûr, mais aussi leur rock moins enfantin, leur pop moins futile et leur musique urbaine, définitivement moins solaire. Forcément, quand on s'amuse à comparer le ciel « so sexy » de Californie au fog londonien, il y a des chances qu'on n'arpente pas le pavé avec les mêmes mélodies dans la tête. Ainsi, quand Beyoncé ou The Weeknd ravivent l'électro-disco à papa pour faire dans le caliente, les artistes r'n'b et soul d'Outre-Manche restent, fût-ce musicalement, pour le moins maussades.

Or il se trouve que pour ma part, je goûte davantage aux vocalises de ces championnes du spleen qui se nomment Celeste, Jorja Smith ou encore Emeli Sandé, et qui feraient sûrement un malheur en featurant sur l'improbable nouvel album de Massive Attack. C'est dans cette catégorie de chanteuses, mais en plus subtile encore peut-être, qu'on peut ranger Arlo Parks, autrice d'un premier album épatant et de ma chanson préférée de 2020. Le successeur "My Soft Machine" sortira le 26 mai et je ne vois pas comment il pourrait décevoir. C'est que le single Softly sorti l'an passé et, aujourd'hui, la dernière pépite Weightless, annoncent décidément des lendemains qui chantent... sous la pluie, bien sûr. 


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