Rhhoooo (onomatopée bruxelloise), vous vous souvenez de Babybird ? Derrière ce pseudonyme guili-guili se cache, depuis une trentaine d'années, le barré mais souvent mélancolique Stephen Jones, songwriter anglais révélé par des disques fauchés (mais genre, vraiment fauchés) qu'il enregistrait sur de vieux 8-pistes avant de connaître son quart d'heure warholien avec You're Gorgeous. Quelques albums mainstream ont suivi avant un retour dans l'ombre et aux antipsychotiques (du moins, on peut se l'imaginer à l'écoute de ses morceaux).
Pour autant, le bonhomme n'a jamais cessé d'exercer et enregistre de la musique tous les jours. C'est vous dire si ça sent le bon client pour ce site balbutiant. Pratiquement une fois par mois, il sort un album de nulle part et le partage gratuitement (on peut l'acheter à prix d'ami). Si vous aimiez sa manière lo-fi mais aussi ses moments les plus bouleversants, dites-vous que ça n'a pas changé d'un iota. Le trip se révélera nostalgique pour les connaisseurs et, on l'espère, une découverte digne de ce nom pour les oreilles fureteuses.
Fidèle à lui-même, donc, Stephen Jones balance un album au mix encore incertain (du moins le vol. 1 puisque le 2 arrive prochainement), avec en prime des ébauches encore plus incertaines. Comme il ne porte manifestement pas son propre art en haute estime, il appelle ça "Bad Ideas". Mais on est bien dans son humour so british, n'est-il pas ? Production cheap mise à part, on peut quand même admettre que ce monsieur continue d'écrire de très bonnes chansons.
Commentaires
Et quel plaisir de réécouter Atomic Soda