Hier, jour des nouvelles sorties d'albums, on a pu profiter d'une actualité musicale quantitativement peu chargée pour se plonger corps et âme dans le nouveau long-format de Gaz Coombes. Long-format, long-format... neuf titres en 38 minutes tout pile, c'est vous dire si on n'a pas le temps de s'ennuyer.
Attendez, vous ne savez pas qui est Gaz Coombes ? Mais si, dites : c'est le chanteur de Supergrass. Ah voilà, vous voyez. Eh bien, figurez-vous que ce garçon mène depuis dix ans une carrière solo prolifique mais pas trop (on est au 4e bébé), dont la qualité va pour ainsi dire croissant. Le petit dernier le voit creuser avec brio ce même sillon de britpop classieuse entamé avec son aîné "Matador", et qui rappelle à plus d'un titre le virage mod emprunté par Alex Turner avec les Last Shadow Puppets ou les derniers albums d'Arctic Monkeys (dont la récente pépite de 2022 s'appelait "The Car", comme par hasard).
Sur "Turn the Car Around", on entend des guitares bien fuzzy, du piano, une batterie mixée comme si elle était jouée dans l'ISS, et puis des cascades de cordes qui donnent envie de danser sous la pluie. La chanson du jour aurait pu être un des superbes morceaux qui ouvrent et closent respectivement ce disque très réussi, mais si vous ne l'aviez pas déjà entendu, il faut abolument que vos oreilles rencontrent le single Don't Say It's Over : un truc d'une classe intergalactique qui, dans un monde parfait, serait le tube du moment.
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