Avec Belle & Sebastian (le groupe écossais, pas l'histoire pour enfants), c'est une longue histoire d'amour. Avec leurs chansons intemporelles, avec leurs pochettes somptueuses, avec cette délicatesse qui leur a conféré d'emblée une classe internationale. Une tendre amitié s'est nouée il y a 25 ans, un peu blessée après le départ d'Isobel Campbell, puis légèrement délitée ces dix dernières années où le groupe a enchaîné trois albums plus oubliables.
Alors que la bande de Stuart Murdoch nous avait proposé un nouvel album l'an dernier (le donc moyen "A Bit of Previous", d'où émergeait tout de même l'un ou l'autre titre mémorable), surprise surprise ! Marcel Béliveau... euh... non... Stuart Murdoch avait apparemment assez de chansons en stock pour accoucher, dès vendredi prochain, du petit frère : "Late Developers".
On se méfie toujours spontanément du concept de l'album « enregistré pendant les même sessions » qui, c'est logique, devrait nous refourguer les rebuts indignes de figurer sur le disque précédent. Cela dit, des exceptions existent (je pense au cas d'école "Kid A" / "Amnesiac" de Radiohead ou plus récemment, au diptyque "Folklore" / "Evermore" de Taylor Swift). Et puis il y a l'excuse classique des chansons « qui ne correspondaient pas à la tonalité de l'album ». C'est là que ça devient intéressant, dès lors qu'on entend le single I Don't Know What You See in Me. Voilà un truc qui ne ressemble à rien de ce que Belle & Sebastian a fait auparavant !
Alors, aura-t-on droit à un disque entier dans cette veine synth-pop inédite ? Le suspense sera de courte durée : réponse vendredi. D'ici là, pourquoi bouder son plaisir ? Cette petite sucrerie en procure sa dose 100% fairtrade. J'en reprends une bouchée, n'hésitez pas à en faire autant.
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